Les accidents entre vélos électriques et voitures se multiplient, en particulier dans nos centres-villes toujours plus embouteillés. Face au stress et à la panique que ce genre de situation peut provoquer, mieux vaut savoir comment réagir. Que faire en cas d'accident entre un vélo électrique et une voiture ? Et comment gérer les démarches ensuite ? L'équipe Weebot vous explique tout, étape par étape.
Les premiers réflexes à avoir sur les lieux de l’accident
Lors d’un accident en vélo électrique, les premières secondes sont souvent décisives. Garder son sang-froid et adopter les bons réflexes peut faire toute la différence. Voici les étapes essentielles à suivre immédiatement après le choc. Prenez note !
Sécuriser la zone et protéger les personnes
Votre priorité : éviter un suraccident. Si le vélo électrique bloque la circulation ou représente un danger, éloignez-le rapidement de la chaussée.
Activez les feux si le modèle en est équipé ou utilisez une lampe pour signaler votre présence.
Placez-vous en sécurité, tout en veillant à alerter les autres usagers. Si vous êtes sur une route fréquentée, éloignez-vous du trafic sans paniquer.
Vérifier l’état des blessés et prévenir les secours
Prenez quelques secondes pour évaluer votre état et celui des personnes impliquées. Si quelqu’un est inconscient ou ne répond pas, n’attendez pas : appelez les secours au : 15 (Samu) ou 112 (urgence médicale) ou 18 (Pompiers). Soyez clair et précis : lieu exact, nombre de blessés, état général. Et restez en ligne si on vous le demande, chaque information compte pour accélérer l’intervention.
Réaliser un constat amiable : mode d’emploi
Un accrochage entre vélo électrique et voiture peut vite devenir compliqué à gérer si vous ne posez pas les choses noir sur blanc. C’est à cet instant que le constat amiable entre en scène. Même si les esprits sont tendus ou en désaccord, ce document reste la clé pour que votre assurance puisse prendre le relais. Voici pourquoi et comment le remplir sans rien oublier.
Pourquoi c’est indispensable même en cas de désaccord ?
Le constat amiable, c’est bien plus qu’une formalité. C’est une preuve officielle qui permettra de décrire les circonstances de l’accident et d’identifier les responsabilités. Même si l’autre personne refuse de signer ou si vous n’êtes pas d’accord sur les faits, complétez quand même le document avec votre version. Il aura une vraie valeur juridique et facilitera le traitement de votre dossier.
Comment bien remplir le constat ? (dégâts, schéma, circonstances)
Commencez par noter la date, l’heure et le lieu de l’accident. Décrivez précisément ce qui s’est passé, mentionnez les dommages sur le vélo électrique et la voiture, et réalisez un petit schéma pour illustrer la position des véhicules au moment du choc.
N’oubliez pas de cocher la case « blessé » s’il y a des victimes, même légères. Enfin, signez et récupérez une copie. Pensez aussi à l’e-constat si vous n’avez pas de papier sous la main.
Les démarches à effectuer après l’accident entre voiture et vélo électrique
Une fois les premiers réflexes sur place réalisés, les choses sérieuses commencent. Car pour être indemnisé correctement et dans les temps, vous devez respecter certaines formalités. L’idéal est de ne rien laisser traîner et de constituer rapidement un dossier solide. Voici ce qu’il faut impérativement faire.
Déclarer l’accident à son assurance dans les délais
Vous disposez de 5 jours ouvrés pour prévenir votre assureur. Ce délai est essentiel, car un retard peut compromettre votre indemnisation ou compliquer la gestion du dossier. Contactez votre assurance dès que possible par téléphone, via leur appli mobile ou par courrier, et transmettez-leur le constat amiable.
Préparer les justificatifs (constat, photos, témoignages, devis de réparation)
Votre dossier doit contenir un maximum de preuves. Conservez bien le constat, prenez des photos des lieux et des dégâts, et récupérez les coordonnées de témoins si possible. N’oubliez pas de demander un devis pour la réparation de votre vélo électrique, indispensable pour le remboursement.
En cas de blessures : conserver les certificats médicaux et bilans
Même pour des blessures légères, consultez un médecin rapidement. Le certificat médical est indispensable pour justifier d’éventuels préjudices corporels. Il servira de base à l’indemnisation de vos soins, arrêts de travail ou séquelles éventuelles. Gardez bien toutes les ordonnances et bilans médicaux associés.
Assurances et indemnisation : qui paie quoi ?
Une fois les démarches lancées, reste à savoir qui prend en charge quoi. Et dans un accident impliquant un vélo électrique et une voiture, les choses sont parfois plus subtiles qu’elles n’y paraissent. Selon les cas, différentes assurances et dispositifs interviennent.
Les garanties de l’automobiliste et celles du cycliste
En principe, c’est l’assurance auto du conducteur qui couvre les dommages corporels et matériels causés au cycliste. De son côté, le cycliste peut être protégé via la responsabilité civile de son assurance habitation ou une couverture vélo dédiée, qui prendra en charge les dégâts causés à autrui ou à son propre matériel s’il est fautif.
Que couvre la loi Badinter pour les cyclistes blessés ?
Depuis 1985, la loi Badinter protège les cyclistes en cas d’accident de la circulation. Elle impose l’indemnisation intégrale du préjudice corporel, même si le cycliste est partiellement en tort, sauf faute inexcusable. Cette règle place le cycliste au même rang de protection qu’un piéton.
Le rôle du FGAO en cas de délit de fuite ou conducteur non assuré
Si l’automobiliste prend la fuite ou n’est pas assuré, c’est le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) qui indemnise les victimes. Ce dispositif public évite qu’un blessé reste sans recours et permet de couvrir les dommages corporels et parfois matériels selon les circonstances.
Réparer son vélo électrique après un accident
Après un accident, la remise en état de votre vélo électrique ne doit pas traîner. D’abord pour pouvoir reprendre la route en toute sécurité, ensuite pour que votre assurance puisse estimer les frais. Faites rapidement établir un devis chez un réparateur agréé tel que Weebot ou chez le vendeur du vélo.
L’importance du devis et de la prise en charge par l’assurance
Ce devis est indispensable pour ouvrir le dossier auprès de l’assureur. Selon les garanties prévues dans votre contrat, l’assurance remboursera soit sur facture après réparation, soit sur la base du devis en cas de remplacement ou de vélo irréparable.
Comment est évalué le montant de l’indemnisation ?
L’indemnisation se calcule en fonction de la valeur à neuf du vélo et de son âge. Certaines assurances déduisent un taux de vétusté tandis que d’autres proposent un remboursement à neuf, surtout si le vélo est récent. D’où l’intérêt de bien relire son contrat pour éviter les mauvaises surprises.
Le cadre juridique spécifique aux vélos électriques : à savoir avant de rouler
Tous les vélos électriques ne sont pas soumis aux mêmes règles, et cette distinction peut avoir un impact direct en cas d’accident. Selon la puissance de l’assistance et la vitesse maximale, un VAE peut être considéré comme un simple vélo… ou comme un cyclomoteur. Mieux vaut donc connaître le statut de son deux-roues pour éviter les mauvaises surprises.
VAE classique : les mêmes règles que pour un vélo
Un vélo à assistance électrique (VAE) dit « classique » est défini par trois critères :
• une assistance limitée à 25 km/h,
• un moteur de 250 watts maximum,
• une assistance qui se coupe dès l’arrêt du pédalage.
Dans ce cas, le vélo électrique est assimilé juridiquement à un vélo traditionnel. Aucun permis, aucune immatriculation ni assurance spécifique n’est exigé, même s’il est fortement recommandé de souscrire une assurance responsabilité civile.
Speed bike : des obligations proches de celles d’un scooter
Si votre vélo dépasse les 25 km/h ou possède un moteur plus puissant, il entre dans la catégorie des speed bikes. Juridiquement, il est considéré comme un cyclomoteur. Cela implique plusieurs obligations :
• port du casque homologué,
• immatriculation du vélo,
• assurance spécifique (responsabilité civile obligatoire),
• port de gants certifiés CE.
En cas d’accident, un cycliste sur un speed bike non assuré ou non homologué peut être jugé en infraction, ce qui peut réduire ou annuler son droit à indemnisation.
Pourquoi cette distinction change tout en cas d’accident
La qualification de votre vélo électrique détermine vos droits… et vos devoirs. En cas de litige ou de blessure, l’assurance examinera si vous étiez en règle. Un cycliste sur un VAE "dopé" sans assurance peut se retrouver responsable, même partiellement, et donc moins bien indemnisé. D’où l’intérêt de bien connaître les spécificités techniques de son vélo et de vérifier sa conformité.
Que faire en cas de litige sur les faits ou de refus de constat ?
Parfois, l’accident ne se passe pas dans le calme : désaccord sur les responsabilités, mauvaise foi ou refus de signer le constat peuvent compliquer la situation. Dans ces cas, il est essentiel de réagir avec méthode pour ne pas perdre vos droits. Voici les bons réflexes à adopter.
Si l’autre conducteur refuse le constat ou ment sur les faits
Le constat amiable reste un document essentiel, même en cas de désaccord. Si l’autre partie refuse de le remplir ou propose une version mensongère :
• Rédigez votre propre constat unilatéral, avec votre description complète des faits, l’heure, le lieu, les dégâts, et les coordonnées de l’autre conducteur si vous les avez.
• Prenez un maximum de photos (véhicules, signalisation, position sur la chaussée, plaques).
• Notez les plaques d’immatriculation et, si possible, prenez une photo du permis ou de l’assurance du conducteur adverse.
Même sans signature de l’autre partie, votre version sera utile à l’assureur, surtout si elle est bien documentée.
Le rôle des témoins : un appui précieux en cas de désaccord
Si des passants ou d’autres usagers ont vu l’accident, demandez-leur leurs coordonnées immédiatement. Un témoignage écrit, même succinct, peut faire toute la différence dans un dossier litigieux. Certains assureurs disposent même de formulaires types à remplir par les témoins.
En cas de conflit, ces éléments objectifs aident à trancher, surtout si aucune vidéo n’est disponible.
Faire intervenir les forces de l’ordre si la situation l’exige
Si le ton monte, que le conducteur refuse de coopérer, prend la fuite ou adopte une attitude agressive, n’hésitez pas à appeler la police ou la gendarmerie. Leur présence permet de dresser un procès-verbal qui servira de pièce officielle dans votre dossier.
Même si les forces de l’ordre ne se déplacent pas sur place, le simple fait de faire une déclaration au commissariat dans les heures qui suivent peut renforcer la crédibilité de votre version des faits.
Caméra embarquée ou GoPro : des preuves vidéo recevables
Si vous utilisez une dashcam ou une caméra embarquée (type GoPro) pendant vos trajets, gardez précieusement l’enregistrement de l’accident. Les images peuvent être transmises à l’assureur et, en cas de procédure, servir d’élément de preuve recevable devant un tribunal.
Pensez à stocker la vidéo dans un espace sécurisé et à dater clairement les fichiers pour qu’ils soient exploitables.
Conseils pratiques en cas de désaccord ou de refus de constat
• Prenez un maximum de photos : dégâts, position des véhicules, signalisation, plaques, météo.
• Rédigez un constat unilatéral si l’autre conducteur refuse de coopérer.
• Demandez les coordonnées de témoins dès que possible.
• Conservez les vidéos de dashcam ou GoPro, datées et stockées à part.
• Contactez les forces de l’ordre en cas de conflit ou de fuite.
• Déclarez rapidement les faits à votre assureur, même sans constat signé.
Prévention : les équipements de sécurité à ne pas négliger
Mieux vaut prévenir que réparer. Si les démarches après un accident sont cruciales, l’idéal reste de l’éviter autant que possible. Pour circuler en vélo électrique en toute sécurité, quelques équipements simples peuvent faire toute la différence… et parfois même sauver une vie.
Le casque : fortement recommandé, voire obligatoire dans certains cas
Le port du casque pour vélo électrique n’est obligatoire que pour les enfants de moins de 12 ans, mais il est vivement conseillé pour tous les cyclistes, quel que soit l’âge. En cas de chute ou de choc avec une voiture, il protège contre les traumatismes crâniens, responsables de nombreuses blessures graves.
Certaines compagnies d’assurance peuvent même réduire les indemnisations en cas de non-port du casque, surtout si vous roulez avec un speed bike.
Gants, lunettes, gilet réfléchissant : des protections simples et utiles
Les gants protègent les mains en cas de chute et améliorent l’adhérence au guidon, surtout par temps froid ou humide.
Les lunettes (ou visière) protègent les yeux des projections, insectes ou rafales de vent.
Le gilet réfléchissant est obligatoire la nuit ou par faible visibilité hors agglomération, mais reste fortement conseillé en ville aussi : il augmente nettement votre visibilité.
Éclairage et signalisation : être vu, c’est vital
Un vélo électrique doit être équipé de feux avant et arrière, de catadioptres (réflecteurs) sur les roues, les pédales et à l’arrière. Vérifiez régulièrement leur bon fonctionnement, surtout si vous roulez tôt le matin ou en fin de journée.
Des accessoires lumineux supplémentaires (bracelets LED, feux clignotants de casque ou de sac à dos) sont aussi une bonne idée, surtout en hiver ou par temps de pluie.
Conclusion
Vous l’aurez compris, en cas d’accident entre un vélo électrique et une voiture, il faut savoir réagir vite et bien : sécuriser les lieux, réaliser un constat, prévenir les secours et déclarer le sinistre sans tarder. Pensez aussi à protéger votre avenir en portant un casque et en souscrivant une assurance responsabilité civile, voire une assurance spécifique pour votre VAE. Pour rouler mieux équipé et en toute sérénité, découvrez les modèles robustes et homologués disponibles chez Weebot.